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Au fil de ma réflexion

20 mai 2008

Le désir d'être heureux

Si l’on part du principe psychanalytique que la trahison du désir est le bonheur, alors comme le prétend Zizek « Le prix à payer pour le bonheur, c’est que le sujet demeure coincé dans l’inconsistance de son désir ». J’ajouterais même qu’il est lié à l’inconscience de son désir. En effet a-t-on déjà remarqué du malheur chez quelconque nourrisson ? Le bonheur originel ne demeure pas, il s’effondre brusquement lors de l’adolescence où, tous, nous avons pris conscience de nos désirs. Le plus dur commence. Arrêter d’être la propriété exclusive du désir. Car de toute évidence, si la première étape du bonheur est la naïveté, la dernière est sans aucun doute la conscience intellectuelle profonde.

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21 avril 2008

[Pensée] Destruction

La philosophie - Ou l'art de destruction massive.

15 avril 2008

[Pensée] Le but

Le sage se doit de défricher, sans relâche, tous les chemins qui mènent à Rome, Jusqu'à ne les rendre praticable qu'à ceux qui font l'effort profond.

28 mars 2008

Un air de chien battu

diogeneLors de mon initiation à la philosophie j’ai rencontré Diogène. Enfin, c’est plutôt Michel Onfray qui me l’a présenté. J’ai aussi aperçu Antisthène, Metroclès et ses vents, Cratès et sa chère Hipparchia … Des personnages sublimes, simples, séducteurs de curieux comme moi, enfin terriblement cyniques.

Car il s’agit bien ici de cynisme, du cynisme ! Ces philosophes pas considérés comme tels, bien souvent inconsidérés, mal aimés des universitaires et autres néo-penseurs à la mode. Ils sont pourtant passionnants, c’est pourquoi au risque de paraphraser Michel Onfray, je vais tirer un portrait rapide de ces parasites de la pensée unique de l’époque.

On les présente comme sales, vulgaires, impudiques, idiots. Ils vivent nus ou quasi nus, se refusent tous les artifices de leur époque, dorment dehors et se font appeler "Chiens". Mais ce qui les caractérise plus profondément c’est cette manière de faire de la philosophie une dérision permanente du marécage social du moment. Michel Onfray précise dans son essai (Cynisme) « Ne rien avoir invite à mieux percevoir en quoi consiste l’être ».

Le cynique utilise le concret pour casser les grandes théories nébuleuses de son époque, il pulvérise les phantasmes intellectuel des plus grands penseurs qui, ainsi, deviennent étonnement fragiles. On a par exemple en tête cette discussion entre Platon et Diogène sur l’essence des choses : Platon affirme que la table n’est pas une table, mais qu’il s’agit de l’idée d’une table … Diogène lui répond qu’il y voit une table et plus que l’incompréhension de Platon face à la simplicité supposée du vieux chien cynique, il s’agissait la d’une confrontation inégale entre la pensée à la mode et une philosophie clairement minoritaire et marginale.

Les cyniques veulent revenir aux bases de ce qu’était l’Homme. Un Homme libre comme l’oiseau qui rêve d’espace et d’insouciance. Il faut casser les addictes du superficiel, brûler les emballages qui nous dénaturent, vivre simplement.

On a bien compris ce qu’est le cynisme, un détachement des menottes sociales que l’Homme a créé. Le cynisme contre le « Désanimalisme » ? Mais au fond, le cynisme n’est-t-il pas ce que l’Homme entreprend chaque jour ? L’Humain dénaturé est probablement le plus cynique d’entre tous. Il ignore volontairement ce qu’il est à l’origine, il se met alors en scène et chaque instant jouer son rôle. Je dirais plutôt que Diogène est un original, dans le sens premier du terme, face à une société grec cynique.

26 février 2008

Copains d'avant

article_CPSSommes nous en train de vivre une sévère régression ? Probablement. De tous temps, religions et sociétés ont fait plus ou moins bon ménage – et comme dit souvent le bon garant de la morale religieuse, elles seront unis « pour le meilleur et pour le pire ». Aujourd’hui on mélange tout, politique, religion, démocratie, laïcité, le bien, le mal, la morale … On surmédiatise l’homme le plus quelconque, on idolâtre le chef des démago et le religieux et l’homme politique sont redevenus de vieux amis inséparables. Des vieux amis qui se rappellent leurs meilleurs souvenirs d’enfance, où ils étaient main dans la main, dictateurs d’une morale qui n’effrayait personne d’autre que des fous et des marginaux incompris et comme la passion entraîne la passion, ils s’étaient un jour soudainement séparés. « Je n’aurais jamais pu croire ça venant de toi ! », disait le religieux, « Tu as sombré dans la débauche et l’anarchie, je ne te reconnais plus ». Puis le politique rétorquait « On ne peut continuer ainsi ! J’ai fais les pires conneries avec toi … ma mère avait raison, tu n’es pas franchement un bonne fréquentation ! Tu n’as plus rien avoir avec moi et ma famille.». 

 


C’était donc pour mieux se retrouver 30 ans plus tard, les cheveux blancs en plus. Le religieux lui avait bonne mine, « Comment fais tu pour garder tes jambes de tes 20 ans ? » dis le politique. « C’est l’amour » affirme le religieux. En effet le religieux n’a jamais autant été adoré. Il est reconnu dans la rue, on l’a même vu dans une émission de télé réalité sur TF1 ! Le politique lui est un peu souffrant, on le déteste, il boite, personne ne veut le croire, sa vie n’est devenue que monotonie et mensonges.

Mais depuis leurs retrouvailles, le politique se sent à nouveau exister ! Le religieux se trouve plus crédible aux yeux du politique. Le politique se remet au sport, il ne bois plus, ne fume plus, il va tous les dimanche chez le religieux qui lui prodigue de bons conseils et comme au bon vieux temps se remettent à faire des conneries.

 

Voila où nous en sommes ; deux vieux cons nostalgiques qui sont au sommet de tout. La morale religieuse est de retour … pour le meilleur et pour le pire.

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